Le mois de l'Enfant Jésus (du 24 décembre au 25 janvier)

3. Le saint en lui donnant un baiser , en le portant dans ses bras, sentait son cœur s'attendrir et se fondre comme la cire devant le feu. Quelles délicieuses douceurs ! Pour qui Jésus est tout, dit saint François de Sales, le monde n'est rien.

PRATIQUE.

Visitez aujourd'hui saint Joseph dans quelque église , et priez-le de vous apprendre à honorer le saint Enfant par des actes de foi, d'espérance et de charité, à l'exemple de l'un de ses grands et dévots serviteurs, le P. Louis Lallemant de la compagnie de Jésus.

Oraison jacutatoire. Venez à mon secours , 6 mon Jésus, on je succomhe.

PRIÈRE.

En considérant, ô adorable Enfant, le tendre et vif amour de saint Joseph, nous éprouvons des sentiments de joie et de confusion. Nous nous réjouissons en admirant son amour et son zèle et et nous gémissons sur nos négligences et notre ingratitude. Qu'il est heureux de profiter si bien de vos dons et de vos faveurs! Quel malheur pour nous de les méconnaître et de vous résister comme des insensés. Ah ! daignez accepter en compensation de nos outrages l'offrande que nous vous faisons de ses adorations et de son amour; ranimez notre foi et faites que, cherchant en vous seul tout notre bonheur, nous ne pensions plus qu'à vous aimer et à vous servir. Accordez-nous cette grâce, nous vous en prions par tous les pieux services qu'il vous rend, par l'amour si ardent qu'il a pour vous. Et vous, ô épouse très-sainte et bienaimée de Joseph, obtenez-nous la grâce d'imiter ses vertus , de jouir de sa protection ici-bas et de sa société dans le Ciel. Ainsi soit-il.

NEUVIÈME JOUR.

La circoncision du divin Enfant.

1. La loi de la circoncision n'était pas faite pour Jésus ; il s'y soumet néanmoins bien qu'elle soit douloureuse. Et nous trouvons si pénible d'obéir ! Où est donc l'humilité chrétienne ?

2. L'adorable Enfant consent à répandre son sang pour les péchés des hommes qu'il prend sur lui. Quelle pénitence faisons-nous pour nos propres péchés ?

3. Jésus, enfant naissant, consenti souffrir et à répandre son sang innocent. Ah ! rougissons de honte de craindre la souffrance ;

PRATIQUE.

Vous forez en sorte d'exhortcr quelque pécheur à revenir à Dieu. Vous consolerez ainsi le divin Enfant. C'est ce qu'il voulut faire entendre à la servante de Dieu, sœur Marianne de Jésus , franciscaine , en lui apparaissant, sous la figure d'un bsrger, inondé de sueur, portant une brebis s; r ses épaules.

Oraison jaculatoire, Venez à mon secours , ô mon Jésus, ou je succombe.

PRIÈRE.

On entendit un jour sainte Marie-Madeleine de Pazzi s'écrier dans les transports de l'admiration et de l'amour : Mon cher Jésus, vous avez à peine huit jours et vous me donnes votre sang \ Ah! on vojt combien vous aimez nos âmes, combien vous êtes pressé de nous délivrer et de nous sauver du péché. Les douleurs que vous endurez , le sang que vous versez, en voilà la preuve, nons ne pouvons en douter. Il est donc certain qi:e nous no devons jamais perdre confiance, quelque pesant que soit le fardeau de notre conscience , qu'il faut toujours espérer. Le sang d'Abel crie vengeance : votre sang veut et implore la miséricorde. Il veut aussi notre conversion et il l'implore. Nous voici donc sincèrement résolus d'éviter le péché et de vous suivre. Accomplissez votre œuvre ; lavez et guérissez nos plaies avec votre sang. Que le fruit de votre amour soit pour nous une vie nouvelle , pure et pieuse , cause d'édification pour les autres et de joie pour le Paradis. O Marie qui conseittez pour notre salut à faire souffrir votre tendre fils, obtenez la grâce d'une bonne conversion pour nous et pour tant d'aulres qui en ont un si grand besoin.

DIXIÈME JOUR.

Le divin Enfant est notre modèle.

1. Le nom de chrétien veut dire disciple de Jésus-Christ, il nous oblige à l'imiter. C'est lui et non pas le monde qui doit être notre modèle. Malheur à nous si nous méprisons ses exemples !

2. Jésus, dès le moment de sa naissance, ne montre que du mépris pour le monde, pour ses biens et ses plaisirs. Il aime la retraite, la prière et la charité. Qu'il est petit, le nombre de ses imitateurs !

5. Dans le grand jour du jugement nous serons confrontés avec Jésus-Christ. Qui ne l'aura pas imité sur la terre, ne pourra pas le suivre dans le Ciel. Qu'en sera-t-il de nous ?

PRATIQUE.

Voua vous priverez aujourd'hui d'une satisfaction ou d'un amusement permis. Vous commencerez ainsi à imiter la mortification dd l'adorable Enfant. C'était pour exhorter sainte Ludivinie à la pratique de cette vertu, qu'il lui apparut sous la figure d'un petit enfant attaché à la croix.

Oraison jaculatoire. Venez à mon secours, ô mon Jésus, ou je succombe.

PRIÈRE.

0 aimable Enfant, notre souverain bien, votre crèche doit être désormais notre école, vous serez notre maître et notre modèle. Si la faiblesse de notre nature, viciée par le péché, s'effraie de vos enseignements et des exemples que vous nous donnez, daignez nous animer et nous soutenir. H est trop juste, trop nécessaire que nous imitions vos exemples de sainteté, d'humilité, du pénitence et de toutes les vertus. C'est par une Ddèle imitation que nous pouvons vous donner la meilleure preuve de notre respect et de notre amour. Mon Dieu, imprimez vos propres sentiments dans notre âme, fortifiez nos résolutions lorsque les occasions se présenteront. Que votre exemple nous entraîne, et que votre grâce nous rende généreux à le suivre. Et vous, Vierge très-sainte, qui avez été la plus fidèle copie de votre divin fils, faites que par une fidèle imitation nons montrions un véritable amour. Ainsi soit-il.